SANTIAGO H. AMIGORENA
Le Centaure blessé

Sortie retardée

De quelques centaures en peinture et en poésie, Santiago H. Amigorena observe leurs passages, monstres hybrides d’hommes et de cheval. L’auteur se confronte à ce peuple ancestral et aux multiples formes de cette figure mythologique. Sous l’emprise de son dualisme conflictuel, le centaure est à la fois meurtrier et guérisseur, donnant la mort ou prévenant de ses ravages. Santiago H. Amigorena s’emploie à chercher quelques similitudes avec d’autres formes paradoxales et complexes de notre culture, comme l’arc et la lyre d’Apollon. L’écrivain est à l’affût et, plus il s’approche de son sujet, plus l’objet semble s’éloigner, craintif de livrer ses secrets et sa vérité. Dans cette approche le questionnement demeure : l’énigme et l’étonnement n’en finissent pas de s’accroître.  
Piero di Cosimo,
La Bataille entre les Lapithes et les Centaures (détail)
© National Gallery, Londres
 
«Un jour que je suivais une vallée où s’engagent peu les centaures, je découvris un homme qui côtoyait le fleuve sur la rive contraire. C’était le premier qui s’offrît à ma vue, je le méprisai. Voilà tout au plus, me dis-je, la moitié de mon être ! Que ses pas sont courts et sa démarche malaisée ! Ses yeux semblent mesurer l’espace avec tristesse. Sans doute c’est un centaure renversé par les dieux et qu’ils ont réduit à se traîner ainsi.»
Maurice de Guérin, Le Centaure


48 pages, 15,5 x 21 cm
Prix : 22 €
ISBN : 2-914490-15-1
Tirage limité à 500 exemplaires numérotés.
Prix des exemplaires de tête sur demande à parution.

Biographie de l'auteur :
Santiago H. Amigorena,
né à Buenos Aires en 1962.
Écrivain, scénariste et réalisateur, Santiago H. Amigorena est l’auteur de quatre romans aux éditions POL, dans lesquels il raconte la «vie d’un écrivain qui ne voulut jamais écrire, de la première à la dernière syllabe» — Une enfance laconique (1998), Une jeunesse aphone (2000), Une adolescence taciturne (2002), Le Premier amour (2004). Sur les sentiers de l’exil, dans le silence et le bruissement des langues perdues et retrouvées, il décrit les arrangements avec la vie, les grands rêves et les petits cauchemars de l’enfance et de la jeunesse, la découverte de la politique et de l’amour. Poursuivant la narration fragmentaire et infinie d’un récit de vie, Santiago H. Amigorena continue ses collaborations au cinéma comme scénariste et achève la réalisation de son premier film.
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